

La femme au mari expatrié : la fausse rentière.
Meuf de mon cœur, voici un morceau de ma vie perso. Pour que tu comprennes d’où m’est venue cette envie de parler d’argent, d’autonomie financière, de te transmettre tout ce que je sais pour que tu puisses vivre une vie par choix et pas par défaut. Pour que tu puisses t’émanciper de ton plafond de verre, de ta prison dorée ou juste de ta pauvreté féminine.
J’ai grandi en Afrique et j’ai vu ce que c’était d’être une femme pauvre noire et une femme pauvre blanche – une femme d’expatrié. Celles qui ont tout sans jamais rien posséder. Les deux cas sont juste horribles. En voyant ça, j’ai été motivée à vie à me construire ma propre réalité financière. C’est ce que j’ai voulu te partager aujourd’hui dans cet article.
Le contexte de mes 3 années en Afrique : entre extrême pauvreté (féminine) et abondance (masculine)
Je ne sais pas si tu le sais, mais j’ai habité trois années en Afrique, en Mauritanie plus précisément. De mes 14 ans à mes 17 ans, j’ai passé mes journées dans un cadre idyllique. Mes parents voulaient vivre une expatriation plutôt authentique. Ce qu’on a vécu, je trouve. En fait, nous vivions comme des locaux avec un revenu correct, et non comme des expatriés.
Mes parents ont refusé la maison à l’ambassade de France, le chauffeur, la climatisation et les beaux meubles européens. On a habité localement, dans une rue normale (sur une piste de sable), à côté de toutes mes copines locales.
À l’époque où j’habitais à Nouakchott, la capitale, il n’y avait qu’une dizaine de routes goudronnées. Tout le reste était des pistes de sable.
Ma maison était posée sur le sable. Je l’adorais. On avait un tout petit jardin recouvert de sable avec une balancelle, une table, 6 chaises et un joli arbre fleuri.
Comparé à tous mes amis, qu’ils soient expatriés ou locaux, j’avais une des plus petites maisons. Nous n’avions “que 400 m2” pour nous 4. Il y avait une partie de la maison que nous n’utilisions pas. À l’époque où mes parents cherchaient une maison, ils n’avaient rien trouvé de plus petit dans le quartier près de l’école. Donc ils ont opté pour celle-là.
Nous avions une climatisation, mais nous ne l’allumions pas, sauf pendant la période des pluies (début septembre). Mes parents ont cédé. Parce qu’il était vraiment difficile de dormir par 50 degrés avec le taux d’humidité de la saison.
Donc pendant deux semaines mon frère et moi déplacions nos matelas dans le bureau de mon père, qui était adjacent à leur chambre à coucher. Mes parents allumaient la climatisation dans leur chambre, laissaient la porte de leur chambre ouverte qui donnait sur le bureau. Et tous les 4, nous profitions d’une climatisation (pas trop forte, évidemment) pour passer au travers de la saison des pluies. Le camping je ne te raconte pas.
Une fois cette saison terminée, chacun retournait à ses habitudes sans climatisation. Et tout le monde était très content avec ça.
La route pour aller à l’école nous prenait entre 20 à 25 minutes de marche, selon notre rythme et la chaleur.
Comme il n’y avait pas de cantine le midi, mon frère et moi faisions ce chemin 4 fois par jour. À pied. Je le répète parce que c’est important pour la suite de l’histoire.
À partir du moment où nous en étions capables, mon frère et moi avons toujours marché pour aller à l’école.
Donc pour mes parents, mon frère et moi, le fait de marcher pour aller à l’école était une évidence. Si nous nous en estimions capables, et que le chemin était sécurisé, alors nos parents nous faisaient confiance pour le faire.
Mes parents nous déposaient quand c’était possible, mais bien souvent leurs horaires ne concordaient pas avec les nôtres. Donc nous marchions et ça ne nous dérangeait absolument pas. Par contre, très rapidement, ça a interloqué tout le monde.

Les vérités financières : si tu es blanc tu es riche. Si tu marches tu es pauvre
À Nouakchott, il y a plusieurs vérités qui planent dans la tête des gens. Et il y en avait deux particulièrement qui venaient tout chambouler pour nos voisins locaux qui nous voyaient marcher tous les jours.
La première est la suivante : lorsque tu es blanc, tu es riche. Donc soit tu as un chauffeur qui fait les allers-retours à l’école, soit la femme du foyer est souvent mère au foyer et a donc le temps de déposer ses enfants à l’école. Et la plupart du temps, elle a un beau 4×4 pour le faire.
La deuxième est la suivante : si tu marches pour te rendre quelque part, c’est que tu es pauvre.
Donc là, notre situation était incompréhensible. Ma mère travaillait. Mon père aussi. On avait une voiture locale (une vieille Mercedes âgée de 20 ans). Nous n’avions pas de chauffeur et mon frère et moi marchions tous les jours, 4 fois par jour pour aller à l’école.
Bref, nous vivions différemment des autres expatriés.
Finalement, nous vivions plus comme les collègues locaux de mes parents que comme des expatriés.
Cette expérience m’a changée à jamais.
De la vraie pauvreté (féminine et familiale)
Pendant mes 3 années en Mauritanie, j’ai vu ce qu’était la pauvreté, voire l’extrême pauvreté. J’ai vu ce que c’était de ne rien avoir, et d’être en mode survie pour manger le soir. J’ai été dans des quartiers très pauvres, où j’étais la seule blanche.
J’ai mesuré la chance que j’avais d’avoir à manger, de l’eau potable, et de l’eau pour me laver. J’ai commencé à vraiment apprécier le fait d’avoir une éducation, et des droits égaux à ceux de mon frère. Mes parents ne faisaient aucune différence. Alors que dans bien d’autres familles, être une femme, une ado, était franchement une pure galère.
Quand être une femme, une ado, est la plus grande galère de ta vie

Mes copines me partageaient leurs combines complexes et sophistiquées pour faire des choses qui pour moi étaient tout simplement acquises. Il suffisait simplement que j’avertisse mes parents. Et si ça ne rentrait pas en conflit avec nos plans familiaux, c’était un oui (tant qu’ils savaient où j’étais, que je donnais une heure de retour et que j’étais joignable).
Chose importante que j’ai citée plus haut est que ma mère travaillait. Ma mère a toujours travaillé. Arrivée en Mauritanie, elle a trouvé un job très rapidement. Elle était moins bien payée qu’en France, c’est certain, mais elle travaillait.
Ce qui est plutôt rare pour les femmes expatriées. Souvent parce que c’est difficile de trouver quelque chose sur place et parce que c’est compris dans le “deal de l’expatriation”.
La femme au mari expatrié : la fausse rentière. La véritable femme pauvre dépendante de sa cage dorée
Le schéma le plus courant est le suivant : l’homme se fait proposer un poste d’expatriation avec de beaux avantages pour sa conjointe et ses enfants. Le salaire de l’homme est bien gonflé pour absorber le manque à gagner de sa conjointe.
Donc presque toutes les amies expatriées de ma mère étaient femmes au foyer. Bien sûr, sur le papier, c’est attrayant. Tu passes tes journées au soleil, avec tes autres amies expatriées à aller à la plage, à la piscine, à faire des activités de ton choix et à t’occuper de tes enfants.
Tu vis comme une rentière. Sauf que ce n’est pas ton argent à toi
Tu n’es pas autonome financièrement. Tu n’as pas de revenus, donc tu ne cotises pas à la retraite ou à la sécurité sociale. Tu ne construis pas une épargne en ton nom, donc tu n’investis pas en ton nom. Tu es la “plus one” de ton conjoint. Ce qui veut dire qu’à la moindre séparation, tu n’as rien. Pas d’expérience professionnelle, pas d’argent à toi, pas de retraite, pas d’investissement. Tu as juste de beaux souvenirs mais absolument rien dans tes poches. Et ça c’est quelque chose que j’ai réalisé très tôt.
Je voyais ces femmes vivre un train de vie hyper attrayant, très abondant, et riche mais j’avais de la peine pour elles. Parce que des belles histoires, j’en ai vu. Et des histoires moins belles, de séparations, j’en ai vu aussi.
En vivant à Nouakchott, j’ai vu ce qu’était la vraie pauvreté, l’insécurité financière et la dépendance financière. J’ai vu des femmes n’avoir rien et lutter chaque jour. J’ai vu des femmes tout avoir, puis ne plus rien avoir du jour au lendemain. Parce que leur mari était parti avec une femme deux fois plus jeune que lui. Laissant son ex-épouse sans rien.
L’autonomie financière sera ma base
Et je me suis promis que ça ne m’arriverait pas. Voilà pourquoi l’autonomie financière n’a jamais été quelque chose d’optionnel pour moi, mais une volonté. Voilà pourquoi, même si j’avais la possibilité de demander de l’argent à mes parents, j’ai préféré travailler en faisant du babysitting et des jobs d’été. J’ai commencé à gagner mes sous, je me suis familiarisée avec l’épargne. J’étais fière de m’acheter ce que je voulais sans devoir le demander à qui que ce soit. J’étais fière de voir de l’épargne, même si, au début, j’avais des revenus ridiculement petits. Mais c’étaient mes revenus.
Cette valeur ne m’a jamais quittée et c’est comme ça que j’ai construit ma vie.
C’est aussi pour ça que j’ai créé Riche Au Féminin
Et tous les programmes qui ont suivi. Et mon produit chouchou : le mastermind Becoming A Queen, qui à ce jour compte 153 Queens
Pour que la pauvreté féminine ne soit jamais une option. Pour que les femmes puissent apprendre à créer leur richesse. À être autonomes et à créer leur vie de rêve. Et surtout à se la payer elles-mêmes.
Pour te transmettre cette force financière, cette ambition d’être complète seule afin d’accepter avec envie n’importe qui dans ta vie. Et non parce que tu en as besoin. Pour te transmettre le feu sacré de l’autonomie féminine, de l’amour de soi. Je veux te transmettre l’envie de penser à toi en premier. Pour te rendre forte, riche et abondante en premier. Pour t’offrir la vie que tu veux et t’assurer de t’entourer de personnes qui t’honorent.
Lorsque tu es capable de t’offrir cette vie incroyable à laquelle tu aspires, tu es capable de tout. Et tu attires à toi les bonnes choses, les bonnes opportunités, les bonnes ambitions et les bonnes personnes. Tu te sens vue, entendue et aimée. Pour les bonnes raisons.
Et ça je peux te dire que ça n’a pas de prix. Ou plutôt, ça en a un. Celui de ton autonomie financière, de ton autonomie d’amour et de ton autonomie d’ambition.
Et tu sais quelle est ma plus belle fierté ? Avoir des dizaines d’histoires merveilleuses. De toutes mes Queens qui se sont affranchies de leur pauvreté féminine pour vivre la vie riche qu’elles méritent. Tu peux retrouver des dizaines de témoignages en audio (juste ici) ou en vidéo (juste ici)
Sophie, ta Money Bestie qui ne te veut que du bien.